Palais des Roses : temple de la thalasso
Le grand paquebot a enfin trouvé son capitaine. Après une période de navigation parfois difficile, notamment lors de la gestion du Groupe Méridien, le Palais des Roses est à nouveau à flots, sur la somptueuse baie d’Agadir. Il a enfin trouvé un patron et surtout un cap. Aux commandes de l’ensemble hôtelier, situé dans le quartier chic du Founty, Larbi Sadki ne manque ni d’expériences, ni de références et surtout pas d’idées.
Sa vision est limpide: transformer le Palais des Roses en une destination de bien-être et de sport. Sa recette est aussi simple: dynamiser le point de la vente de la thalassothérapie en valorisant le spa unique et démesuré..?D’une superficie de 12000 m2, c’est le plus grand d’Afrique.
Inutile de préciser que l’utilisation des bienfaits du milieu marin, sous surveillance médicale, est particulièrement recommandée pour les personnes du troisième âge en proie aux rhumatismes, douleurs vertébrales ou autres affections dermatologiques, à l’image du parcours santé dans la piscine intérieure, à l'eau de mer chauffée, dont les jets d’eau offrent une seconde jeunesse à votre corps. «Un bilan de santé est fait par nos médecins et nos kinés avant chaque soin» précise Larbi Sadki. « On oscille entre médecine et relaxation. C’est notre force ! »
Personnage charismatique et emblématique du tourisme au?Maroc, Larbi Sadki a transmis la passion du métier et son ADN à ses deux fils, Youness, Directeur Général de l’Hôtel Michlifen, à Ifrane et Mohamed, responsable de l’hébergement, au Royal Mansour, à Marrakech. Aujourd’hui, c’est à ses 250 salariés qu’il doit véhiculer cet amour du service et le respect indéfectible du client.
Après des études, à l’école du tourisme de Tanger, c’est en Allemagne, au sein du groupe hôtelier allemand Steigenberger, que Larbi Sadki fait ses classes, deux années durant. Quand le projet d’un école hôtelière, à Agadir, est lancé, au début des années soixante-dix, dans le cadre d’une collaboration germano-marocaine, le Ministère du Tourisme du Royaume a fait appel, naturellement, aux bons services de Larbi comme formateur et professeur.
Larbi Sadki n’a pas oublié cette période-là. Il puise dans son passé la force de redessiner l’avenir du Palais des Roses avec des outils de gestion et de commercialisation adaptés aux défis d’aujourd’hui. «Ma mission, c’est redresser la situation» confirme celui qui a également participé au développement du Groupe Accor, au?Maroc, à travers ses fonctions, à Agadir, au sein du Club Kasbah, des Almohades, de l’hôtel Ibis ou la chaîne Moussafir.
Lancé il y a onze ans, par un fonds d’Arabie Saoudite, Palais des Roses International, l’Hôtel est encore promis à un bel avenir. «Je veux aider le?Palais des Roses à retrouver son lustre d’antan» confie Larbi Sadki. «C’était le plus beau cinq étoiles d’Agadir» .
Au fond, rien n’a vraiment changé. «L’hôtel a gardé sa silhouette de jeune fille» lance-t-il. Le hall est toujours aussi pharaonique, dans son jus de tradition orientale, juste rompue avec un salon où trônent des vieux canapés clubs des années soixante-dix. Les chambres spacieuses et propres offrent une vue unique - sans aucun doute la meilleure de la ville - sur la féerique baie d'Agadir et sur la piscine grandiose, en forme de rose, qui embrasse l’Atlantique.
Aujourd’hui, au Palais des Roses, en particulier, et à Agadir, en général, il convient surtout d’embrasser son destin et de penser à demain. «Ce serait une erreur d'ajouter des lits, à Agadir» précise Larbi Sadki. «Il me parait plus urgent de rénover les anciennes structures et de développer des projets sur les trente premiers kilomètres de la route d'Essaouira. Je crois au développement d'un tourisme sportif lié à la mer. La mer doit devenir une valeur ajoutée à la destination Agadir au même titre que le golf.»
L’Atlantique comme trésor unique d’une destination et d’un lieu à nuls autres pareils...