Chez Georges: cuisine bourgeoise comme jadis.
La discrétion ancienne de la façade, le décor daté début de siècle dernier, les banquettes en moleskine, les tables au coude à coude, les miroirs et les stucs, le zinc d’accueil, tout ici est logé à l’aune d’une cuisine bourgeoise écrite, comme jadis, sur la carte à l’encre violette.
Et ce y compris le bataillon de serveuses habillées de noir et de blanc qui vous charment par leur gentillesse. Tout comme la clientèle très mode, parisienne sur le bout des ongles, provinciale chic, venant d’ailleurs avec classe, qui apporte une ambiance tout en simplicité décontractée.
La maison a changé de propriétaire voilà quelques mois, la cuisine reste à l’identique, fidèle à ses classiques.
Les saladiers à la mode lyonnaise posés sur la table (harengs Baltique à la crème crue remarquables, lentilles, museau), la terrine de foies de volaille, le turbot grillé béarnaise, le rognon de veau Henri IV, le fameux et délicieux pavé du Mail sauce poivre et ses frites (bleu ou saignant, sinon mal cuit), le ris de veau aux morilles et les desserts de grand-mère, voilà qui vous éloigne de toute tentation moléculaire.
En cave, des bordeaux en veux-tu en voilà, mais aussi le tout fruité côte roannaise de Sérol, comme chez Troisgros à Roanne. Voilà une bonne manière de bouchon du 21e siècle.
Carte : 55-80 €.
1, rue du Mail. Tél. : 01 42 60 07 11.
Fermé samedi et dimanche, août.
Jusqu’à 22 h 15.
M° Bourse ou Palais-Royal.