Lydia et Sébastien, nés au Sofitel Resort Agadir !
Octobre. 2015 \\ Par Jérôme Lamy

REVELES AU SOFITEL THALASSA SEA AND SPA, A AGADIR, LYDIA ET SEBASTIEN SONT A L’AUBE D’UNE BELLE CARRIERE. LEUR PREMIER SINGLE QUAND T’ES PAS LA EST DEJA UN TUBE AU QUEBEC.

Leur rencontre a commencé par un double mensonge. Il lui a menti sur son âge d’une bonne demi-douzaine d’années. «Un gros mensonge, il m’a bien eue» plaisante celle qui a également usé d’un bobard pour enjoliver son passé de chanteuse. «Un petit boniment pour servir une grande cause» rigole-t-il. Lydia Ferland et Sébastien Robichaud ne regrettent pas d’avoir, sinon travesti la réalité, du moins arrangé la réalité.

Trois ans après leur rencontre au bar Le Marabout dans le quartier Saint-Sauveur, à Montréal, ils ont noué les liens d’une belle histoire d’amour et hissé leur premier single Quand t’es pas là en tête du Top 25 BDS Pop Adulte, sorte d’équivalent québecois de l’ancien Top 50 français. Surtout, ils ont signé leur premier album Printemps heureux avec la major Sony Music Entertainment.

Et s’ils sont à l’aube d’une belle carrière internationale - ils ont débuté leur promotion européenne le 20 septembre dernier - ils n’oublieront jamais que l’Hôtel Sofitel Thalassa Sea & Spa, à Agadir, où ils se sont produits pendant plus d’un an leur a donné leur chance, de l’expérience et de la visibilité. «Le Maroc restera gravé à jamais dans nos cœurs, c’est notre meilleure école» dit Lydia. «Ce pays nous a donné l’occasion de montrer notre talent, en musique live. Il nous a aussi donné beaucoup d’amour.»

Ils lui ont également rendu énormément. Ce ne sont pas les clients de l’Amana Bar, au Sofitel Thalassa Sea & Spa, qui diront le contraire tant ils ont été séduits par les sonorités pop et folk du joli duo. Ni ceux du Palace Es Saadi puisque c’est dans l’hôtel mythique du quartier de l’Hivernage, à Marrakech, qu’ils ont fait leurs premiers pas, au Maroc. Ni les internautes - plus de 500.000 ! - qui ont déjà téléchargé la reprise de Zina, le succès du groupe algérien Babylone, avec la voix, en guest invité, du chanteur Réda Gotbi, le... directeur de la restauration du Sofitel Agadir Thalassa Sea & Spa.

Ils sont jeunes - enfin Sébastien, le brun ténébreux (41 ans) un peu moins que Lydia, la blonde scandinave (23 ans) - et beaux. Le secret de Sébastien, c’est le régime avoine et thé vert. Pas de mystère pour Lydia, juste du sport pour sculpter son corps et entretenir sa voix digne de la chanteuse britannique Sade dont les intonations oscillent entre la soul et le rythme and blues.

Elle a grandi dans les montagnes de Laurentides au son de la disco chérie par un papa mélomane. Il est né à Montréal où il a vite écumé les bars avec sa guitare qu’il a commencé à gratter, à l’âge de 15 ans. Son univers musical épouse vite la New wave de Blondie à Duran Duran sans oublier Madness. Il n’a jamais imaginé ne pas faire carrière dans la musique. «Et même quand je tenais un restaurant, à Montréal, je m’enfermais dans mon bureau pour jouer de la guitare» précise Sébastien.

Avant de poser ses valises, au Royaume, Sébastien trouve le temps de sortir un album avec son groupe Deasy Racers, de remporter le prix Café Méliès, lieu emblématique du quartier saint-Laurent, à Montréal et de signer la bande originale du film québécois Nitro (2007), réalisé par Alain Desrochers, sorti en 2007. C’est à cette époque qu’il rencontre le compositeur Yvan Binette qui complète aujourd’hui le duo en enfilant le costume de parolier. C’est lui qui a signé les paroles de Quand t’es pas là que Sébastien a composées, il y a 8 ans, au retour de Barcelone où il a vécu quatre années. «J’ai toujours pensé que ce serait un tube» avoue sébastien. «La mélodie est tellement accrocheuse...» Au retour de Barcelone, il est contaminé par la musique du Café del mar, la rumba, le son bossa nova.

A l’époque, il travaillait avec Isabelle, une chanteuse «un peu paumée» dit Sébastien. «Quand elle a eu l’occasion d’être chanteuse, elle n’a plus eu envie d’être chanteuse.» Lydia, qu’il vient de rencontrer au cœur de l’hiver 2013, - après un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle «pour éclaircir les idées» confie-t-il - n’est pas encore chanteuse mais elle lui promet d’apprendre soixante chansons en quelques semaines. Elle tient parole. Leur association artistique fait l’unanimité à Montréal, à l’image de leur union sentimentale qui sonne comme une évidence. «Malgré les émois de notre histoire d’amour naissante, nous avons toujours été très sérieux» dit Lydia. «Notre histoire, c’est une histoire d’amour et de volonté. C’est la rencontre de deux passionnés guidés par les mêmes intérêts, les mêmes désirs. Les rêves de Sébastien m’ont donné une énergie folle. Au début, il écoutait des CD de leadership, dans sa voiture. J’étais très étonnée, un peu choquée même. Mais ça explique sa soif de déplacer les montagnes. Je n’aurais jamais cru que devenir chanteuse était possible. C’était un rêve d’enfant comme celui de devenir princesse. Mais on ne peut pas devenir princesse.»

Lydia est la princesse de Sébastien et la voix qui donne vie à sa guitare, un peu comme Carla Bruni a pu magnifier celle de Louis Bertignac. «Ce sont mes grandes références notamment au niveau de l’acoustique» glisse Sébastien qui a très vite compris que les frontières de Montréal étaient trop étroites pour son ambition. Ils commencent par poser leurs valises, en France, à Collioure, près de la frontière espagnole. Là, lors de la saison estivale 2012, ils connaissent un vrai succès. Un soir, en terrasse de restaurant, le soir suivant, dans la rue, ils chantent, ils chantent.... «Notre philosophie, c’est de chanter afin de créer des opportunités» explique Sébastien. «Si on ne veut pas de nous, ce n’est pas grave, on chante en live...»

A Collioure, ils rencontrent l’adhésion du public dans des proportions qui les dépassent et leur donnent de la force. «De l’argent aussi» précise Lydia. «Les restaurateurs nous regrettent... On n’a jamais gagné autant d’argent en aussi peu de temps. A tel point que nous nous sommes achetés une voiture.» Ils n’en auront pas besoin. Dès la fin de l’été, ils quittent Collioure, vidé de ses touristes. Et s’envolent en direction de Marrakech où un ami, Norman, les sensibilise sur le succès de la musique live dans la Ville Rouge.

En débarquant, au Maroc, ils ont déjà programmé des auditions dans les endroits les plus prestigieux. Le premier test sera le bon. Dès leur premier essai, au Palace Es Saadi, ils signent un contrat, en octobre 2012 et ne tardent pas à étaler leur talent naissant, dans le Palace niché en plein cœur de l’Hivernage. Les soirées organisées dans le cadre du Festival du Film de Marrakech leur offrent même une fenêtre prestigieuse.

Aux premières loges, la marque Sofitel, dont les ambitions culturelles sont une signature, sent la bonne pioche et tombe sous le charme du jeune couple. Après une parenthèse en Asie, Lydia et Sébastien reviennent naturellement, au Maroc. Et c’est, à Agadir, dans le décor enivrant et bienveillant de l’Hôtel Thalassa Sea & Spa qu’ils auront l’occasion d’imposer leur empreinte musicale une année durant, si on excepte une petite infidélité du côté du ... Sofitel Essaouira Mogador Golf & Spa. «Jamais des artistes n’étaient restés aussi longtemps parmi nous» précise Daniel Karbownik, directeur général Accor Pôle Luxe pour la zone sud du Maroc. «Dire que Lydia et Sébastien ont rencontré un vif succès auprès de nos clients est un euphémisme. Ils ont non seulement un vraie touche artistique mais aussi une capacité à nouer de belles relations humaines. C’est sans doute ce qui touche le public».

Ils ont aussi une aisance à savoir s’entourer. Pour travailler les sonorités de Quand t’es pas là, ils ont fait appel à Richard Lafrance, un gourou de l’industrie du disque au Québec et Carl Bastien. C’est ce dernier qui a lancé les tubes de Omi Cheerleader. C’est lui qui leur a permis de rentrer en contact avec Sony. Et s’ils ont rencontré par hasard Doug Morris, le président de Sony, dans les rues de Cannes, lors du Midem, c’est Carl qui avait œuvré pour convaincre la Major. «Croiser le président de Sony par accident confirme qu’on a une bonne étoile au dessus de la tête» avoue Lydia. «Quand il est rentré dans sa chambre d’hôtel pour écouter le CD qu’on venait de lui donner, il nous a téléphoné le soir-même pour nous donner rendez-vous et nous proposer un contrat.»

Et s’ils ont signé leur premier album, Printemps heureux, avec la major Sony Music Entertainment, au printemps dernier, ils ont néanmoins fait le métier jusqu’au bout, au Sofitel Thalassa Sea & Spa, à Agadir où ils ont fini leur contrat en beauté, cet été. Ils ont même joué les mariés le temps d’une publicité. «Sébastien m’a offert une bague et demandée en mariage, devant la belle piscine» rigole Lydia.

Dans la vraie vie, «ce n’est pas au programme» dit Sébastien dont rien ne peut le détourner du chemin de la reconnaissance. Sébastien, c’est le pragmatique, l’ambitieux. C’est lui le boss, lui qui décide des choix de carrière, qui étudie les contrats. Il suit d’ailleurs, par correspondance, les cours d’un module musique business administration de l’université de Californie, Berkeley. Surtout, Lydia lui fait une confiance absolue. «Le chef, c’est Sébastien» dit-elle. «C’est son point fort. Moi, j’ai besoin d’être dirigée.»

Ça va devenir une nécessité car ils sautent dans le grand bain. «Le plus dur commence pour nous» dit Lydia. Ils ont quitté Agadir avec leur studio d’enregistrement portatif. Celui-là même qu’ils avaient installé dans leur chambre, au Sofitel Thalassa Sea & Spa. Celui-là même qu’ils ne quittent jamais. «A l’aéroport, les gens nous prennent pour des fous» explique Lydia. «On surveille notre studio d’enregistrement comme la prunelle de nos yeux. On néglige les vêtements, les chaussures. L’important, c’est la musique.»

Ils ramèneront aussi plein de souvenirs du Maroc où ils espèrent revenir après la promotion de leur disque pour jouer... les touristes. Forcément, ils reviendront, à Agadir, pour arpenter la promenade du bord de mer ou se balader dans le quartier du nouveau Talborjt sans oublier d’éplucher les karmous en redescendant vers la côte. Surtout, ils visiteront Essaouira, leur vrai coup de cœur, pour de longues balades du domaine de Mogador, où le Sofitel Essaouira Golf & Spa offre un balcon sur la mer, aux petites ruelles de la ville, histoire de s’offrir un thé au Taros ou au Beach and Friends.

Peut-être dédieront-ils alors une chanson au Maroc qui bercera leur carrière comme une douce mélodie.