Couru comme le loup blanc !.
Avril. 2009 \\ Par Jérôme Lamy

C’est au 42 de la rue Tiquetonne que depuis 13 ans, on se bouscule à l’entrée du Loup Blanc. Au départ, l’idée folle de trois associés venant d’horizons radicalement différents : Philippe travaille pour la Sécurité Sociale, Christophe est titulaire d’un C.A.P. d’imprimeur, mais avec Alain (aujourd’hui parti) et réunis par la même passion pour la restauration, ils décident d’ouvrir l’un des premiers restaurants de la rue. Un lieu tendance gay mais qui reste ouvert à tous. Et si les restaurants se sont ensuite multipliés, le Loup Blanc fut sans contestation un précurseur.
À l’époque, les travaux précédant l’ouverture durent plus d’un an, et nos trois compères, les mains dans le plâtre, bénéficient du soutien assidu de Laure et Dany, du mythique Monde à l’Envers.
Dès l’ouverture, le pari s’annonce réussi, et le repaire du loup, 65 couverts environ, ne désemplit pas.
Mais qu’est-ce qui fait le succès jamais démenti de ce restaurant niché au cœur du quartier Montorgueil ? On pourrait bien sûr évoquer l’emplacement idéal, ce paradis piéton qui s’anime joyeusement les soirs d’été. Ou encore la qualité de l’accueil, convivial et chaleureux, tout comme le décor. Mais le secret du Loup Blanc, c’est avant toute chose sa cuisine, « naturelle et inattendue », savoureuse à souhait avec ses viandes et poissons marinés, et un principe ludique qui consiste à concocter soi-même son accompagnement.
Première étape, on choisit sa viande (parmi les quatre proposées), ou son poisson (quatre également), ainsi que le nombre de ses accompagnements (2, 3 ou 4 sur les 8 au total). Pour les curieux que le filet de canard aux myrtilles et à la cannelle ferait autant saliver que le steak d’autruche à la meknassi, mais qui ne renieraient pas non plus le poulet à l’origan et au curry, il existe le « mixte loup blanc » qui réunit sur une même assiette les différentes viandes.
Idem pour les poissons, avec notamment en solo ou en « mixte mer », le mi-cuit de thon rouge au thym et piment d’Espelette ou les crevettes gambas à la coriandre et au citron vert. Des accompagnements, hormis que la crème de maïs reste le chouchou des gourmets, nous ne dirons rien… il faut bien vous ménager quelques délicieuses surprises !
Alors courez-y, mais attention, réservez, car vous ne serez pas les seuls à vous y précipiter ! (Tous les soirs à partir de 19h30 et jusqu’à minuit du dimanche au jeudi, 0h30 le vendredi, 1h le samedi).

Un brunch 3 étoiles
Il est tellement populaire que là encore il vous faudra impérativement réserver ! Mais nul ne s’en étonnera, sachant que le Loup Blanc est sans doute le premier restaurant du quartier à avoir proposé son brunch aux épicuriens du dimanche.
Et quel brunch ! Pour seulement 20 €, à partir de 11h et jusqu’à 16h30, c’est un véritable festival.
Au programme des réjouissances, il y a bien sûr le traditionnel jus d’oranges pressées, suivi d’un grand yaourt… fait maison. Puis une salade de melons et fruits rouges (cantaloup, pastèque, charentais, gallia, melon jaune). Naturellement, la boisson chaude, avec au choix : café double ou crème, chocolat, thé (nature, citron ou au lait), thé vert à la menthe fraîche, infusion de thym frais, de romarin frais ou de menthe fraîche.
Des tartines avec beurre, confiture et miel… à volonté. Mais le plaisir ne s’arrête pas là : également des mini-viennoiseries, elles aussi à volonté !
Et au choix : des œufs brouillés à l’italienne (basilic, parmesan), des œufs brouillés cévenols (fromage de chèvre, cerfeuil) ou nature, des œufs sur le plat ou une omelette.
Enfin, pour parfaire le tout : un taboulé de quinoa ou une salade (au choix : tomate et feta, poulet aux herbes du siam, fromage fermier). Quand on vous dit d’y courir !